à votre Roi, y avait-il autre personne en sa compagnie ?
Jeanne. — Je pense, il n’y avait autre personne que lui, bien que, assez près, il y eût moult de gens.
Jeanne. — Avez-vous vu la couronne sur la tête de votre Roi, quand vous lui avez montré le signe ?
Jeanne. — Je ne puis vous le dire sans me parjurer.
Jeanne. — Votre Roi avait-il une couronne quand il fut à Reims ?
Jeanne. — À ce que je pense, mon Roi a pris en gré la couronne qu’il trouva à Reims. Mais une bien plus riche lui fut apportée plus tard. Il le fit pour hâter son fait, à la requête de ceux de la ville de Reims, pour éviter la charge des gens d’armes. S’il eût attendu, il eût été couronné en une plus riche mille fois.
Jeanne. — Avez-vous vu cette couronne qui est plus riche ?
Jeanne. — Je ne le vous puis dire sans encourir parjure. Et si je ne l’ai vue, j’ai ouï dire qu’elle est riche de cette sorte, et opulente.
Jeanne. — Cela dit, la séance est terminée pour ce jour.
VI
L’Évêque. — Nous requérons Jeanne de jurer simplement et absolument de dire vérité sur tout ce qui lui sera demandé.
Jeanne. — Ainsi que autrefois j’ai fait, je suis prête à jurer. (Elle jure, les mains sur l’Évangile.)
Jeanne. — Vous ne nous avez pas parlé des corps et des membres de sainte Catherine et sainte Marguerite ?
Jeanne. — Je vous en ai dit ce que je sais, et ne vous en répondrai autre chose. J’ai vu saint