de la partie du Nord-Ouest, que je fus forcé de me laisser dériver sur l’armée angloise.
Celle du Roi fut également obligée de quitter sa croisière ; elle dériva à l’entrée de la Manche, où elle rencontra Keppel, qui pendant quatre jours ne fit d’autres manœuvres que de chercher à prendre le vent, afin de favoriser le passage sur ses dérivées à la flotte de la Compagnie des Indes, que le mauvais temps avoit aussi rapprochée ; mais le 27, les deux armées se trouvant très-près l’une de l’autre, M. le Comte d’Orvilliers ordonna l’attaque ; ce qui occasionna un engagement général qui dura une partie de la journée ; après quoi les deux armées se retirèrent[1].
Le 28 au matin la flotte de la Compagnie des Indes passa sur le champ de bataille, & entra dans la Manche, en vue de quelques vaisseaux françois qui s’étoient égarés la veille du combat. Cette flotte eût vraisemblablement été prise, si l’armée du Roi, ou seulement une
- ↑ Il y eut un dérangement dans la ligne, occasionné par une méprise dans les signaux : sans cet accident, la journée eût été vraisemblablement glorieuse, les manœuvres de M. le Comte d’Orvilliers ayant été très-savantes.