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Le Vingtième Siècle

bord de la mer sur des roches sombres, dans un paysage d’une grandiose austérité. Il s’y trouvait seulement une auberge passable, fréquentée par les photo-peintres qui viennent braquer chaque été leurs appareils sur les rochers et récifs de la tempétueuse baie de Ploudescan, et nous donnent ainsi, en groupant avec art les habitants de Ploudescan, leurs modèles, dans des scènes ingénieusement trouvées, sur des fonds appropriés, les magnifiques photo-tableaux que nous admirons aux différents Salons.

Georges et Estelle entreprirent, à Ploudescan, une série de petites promenades. Sulfatin ne les accompagnait pas toujours, il était de plus en plus préoccupé, il s’absentait maintenant assez souvent et laissait son malade aux soins de Grettly.

Où allait-il pendant ces absences mystérieuses ?


la cuisine du grand saint-yves.

Nous allons le dire et révéler, quoiqu’il nous en coûte, les faiblesses de Sulfatin, cet homme si remarquable d’ailleurs et que nous pouvions croire d’un modèle nouveau. Ploudescan est situé sur la limite du Parc national ; à trois quarts de lieue se trouve Kerloch, station de Tubes, pourvu de toutes les facilités que nous assure la science moderne. Tous les jours, Sulfatin s’en allait à Kerloch et accaparait, pour une heure ou deux, l’un des Télés de la station.