belle poussée du cœur qui jetait les hommes en avant sur l’ennemi, dans la lutte ardente et loyale. D’après eux, feu le courage militaire, inutile et impuissant désormais, se trouve remplacé par une résignation fataliste, par la passivité des cibles…
Mais foin de ces vains regrets et vive le progrès !
À 5 h. 15, le 8e chimistes se complétait avec ses réservistes amenés par train spécial du grand tube de Bretagne, bifurquant à Morlaix ; ils recevaient leurs uniformes et leur équipement, plus sept jours de boulettes de viande concentrée, et à 5 h. 48, sur un coup de sifflet, les vingt batteries du 8e chimistes, étincelantes sous le soleil levant, s’alignaient sur le champ de manœuvres, devant le dépôt.
les bombardes roulantes arrivant par les routes de terre.
À 5 h. 51, les pompistes du corps médical offensif, en quatre sections, arrivaient à leur tour et presque en même temps paraissaient, à 200 mètres dans le ciel, les torpédistes aériens sortant de leur dépôt.
Le général commandant parut à six heures précises, à la tête d’un brillant état-major, et parcourut rapidement le front des troupes.
Il réunit les officiers supérieurs pour leur communiquer le programme des manœuvres et leur donner des ordres.