taires revêtus d’uniformes étrangers. Ce sont des diplomates de Costa-Rica, avec une commission de généraux, qui traitent une affaire de fourniture d’engins et produits. Écoutons Philox Lorris, en train de résumer la question avec la concision d’un homme qui tient à ne jamais gaspiller le quart d’une minute.
« En deux mots, messieurs, dit Philox Lorris en coupant la parole à un diplomate loquace, la république de Costa-Rica, pour sa guerre avec la Danubie…
— Pardonnez ! pardonnez ! fait le diplomate, pas de guerre ! La république de Costa-Rica, pour assurer le maintien de la paix avec la Danubie… Les négociations sont pendantes, nous n’en sommes pas encore aux ultimatums !… pour assurer le maintien de la paix…
— Désire acquérir une ample provision de nos explosifs inédits, continue Philox…
— C’est bien cela.
— Ainsi que les engins de notre création, destinés à porter, en cas de besoin, ces explosifs aux endroits les plus favorables pour endommager le plus sérieusement possible l’ennemi…
— Précisément.
— Vous avez assisté aux essais de nos produits nouveaux, vous avez entrevu — de loin — les engins dont nous gardons le secret, et vous désirez acquérir engins et produits. Vous avez transmis à votre gouvernement nos conditions ; ces conditions ne varieront pas. Certains de la supériorité de nos produits sur tout ce qui s’est fait jusqu’à ce jour, nous n’abaisserons pas nos prétentions : c’est à prendre ou à laisser !
— Cependant…
— Rien du tout… Dites oui, dites non, mais concluons…