Page:Robida - Le vingtième siècle, 1883.djvu/270

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plaque de cristal la garde nationale resserrer ses lignes et les Touaregs, descendus de leurs montures, jeter leurs armes en tas au pied d’un groupe d’officiers.

« Très bien, ces braves gardes nationaux franco-algériens, fit Hector Piquefol ; pour de simples boutiquiers, ils ont de l’ardeur !…

— Touaregs se rendent à discrétion ! reprit le téléphonoscope, le commandant de Biskra confisque leurs troupeaux et garde comme otages les femmes d’Abd-el-Razibus et celles des principaux chefs.

— Les voilà ! les voilà ! dit un rédacteur en saisissant une lorgnette. »

LES FEMMES D’ABD-EL-RAZIBUS.
LES FEMMES D’ABD-EL-RAZIBUS.

Une longue file de femmes arabes ondulait vers le groupe des officiers. Avec une lorgnette on pouvait distinguer les traits des captives, leurs yeux profonds et noirs, leurs chevelures semées de sequins et les bijoux étincelant sur leurs oripeaux.

« Pas mal ! pas mal ! dit Hector Piquefol, les femmes d’Abd-el-Razibus… même les négresses !

— La garde nationale de Biskra a fait une belle prise, dit Mme Ponto en riant.

— Les avez-vous suffisamment vues ? oui ? … Alors je vais téléphoner à notre correspondant de se rendre à l’ambulance… Et pour occuper notre téléphonoscope, nous allons donner son portrait en projection photographique. »