Page:Robida - Le vingtième siècle, 1883.djvu/336

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— Chut ! fit M. Ponto, ta mère est candidate… je la combattrai à la tribune, mais ici je ne dis rien !

— Bien, j’admets encore les droits politiques ; mais le droit au duel me paraît assez inutile… le vrai rôle et le vrai caractère de la femme me semblent méconnus…

— Réactionnaire ! s’écrièrent Barbe et Barnabette. »

GRANDES SCÈNES DE LA RÉVOLUTION. — LA NUIT DU 2 AVRIL 1953.
GRANDES SCÈNES DE LA RÉVOLUTION. — LA NUIT DU 2 AVRIL 1953.

Les premiers coups du tocsin sonnant dans toutes les églises de Paris interrompirent l’entretien. Tout le monde courut aux fenêtres.

« Est-ce qu’il y a quelque chose à voir ce soir ? demanda Philippe.

— Non. Le tocsin sonnant dans la nuit est destiné seulement à donner une impression de trouble et d’effroi à la population… en ce moment, on arrête les chefs de la gauche et on les conduit à la Bastille. Il y aura une petite émeute à Belleville et à Montmartre, mais rien de grave, rien à voir… À six heures, demain matin, commencement du bouleversement. Nous allons tâcher de bien dormir cette nuit, bercés par le tocsin, pour nous lever à l’aurore.