Page:Robida - Le vingtième siècle, 1883.djvu/370

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le moment, tout ce que la jeune fille sait faire, c’est d’accompagner M. Ponto à la Bourse et de se promener sous les arcades avec un portefeuille noir sous le bras ; tout ce qu’elle a compris, c’est que le 2 pour 100 n’est pas tout à fait le 2 1/2 et qu’il existe une certaine différence entre des actions et des obligations. Le reste viendra sans doute avec le temps.

LES SUBLIMES HORREURS DE LA GUERRE CIVILE.
LES SUBLIMES HORREURS DE LA GUERRE CIVILE.

La Bourse, fermée pendant les vacances décennales, est d’une animation excessive depuis sa réouverture. La spéculation, inactive pendant trois mois, s’est remise à l’œuvre avec une ardeur fiévreuse ; il y a chaque jour au moins six émissions d’actions de sociétés nouvelles. Les journaux financiers appellent cela sortir de l’engourdissement.

Paris regorge de visiteurs. Le bois de Fontainebleau n’a jamais été si brillant ; sur les boulevards, des flots de curieux se succèdent sans relâche, attirés tant par le désir d’admirer les belles ruines de la guerre civile que pour prendre leur part des dernières journées de la Révolution et pour assister aux émouvantes séances de la Chambre nouvelle.

Le premier acte de la Chambre, où siège maintenant une imposante minorité féminine, a été de créer un certain nombre de charges nouvelles