Page:Robida - Le vingtième siècle, 1883.djvu/388

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crédit, et vous ne seriez pas fâchés de redorer votre trône comme on redore son blason, par une mésalliance… Plus tard, quand je quitterai les affaires, peut-être me donnerai-je cette petite satisfaction, une petite couronne ou une présidence de république ; mais, pour le moment, non ! »

L’ambassadeur déconfit prit son chapeau et déclara qu’il allait proposer la couronne à un membre de la famille Rothschild.

FONDATION DE DYNASTIES FINANCIÈRES.
FONDATION DE DYNASTIES FINANCIÈRES.

« Patriote avant tout, je me dois à mon pays, dit M. Ponto à Hélène ; avant de songer à faire le bonheur d’un pays étranger, je pense à la France !… j’ai une idée !… »

En effet, M. Ponto devait avoir une idée, car Hélène le voyait depuis quelque temps, lorsque Central-Tube ou le Parc européen lui en laissait le loisir, réfléchir longuement la tête dans les mains, ou couvrir des feuilles de papier de légions de chiffres accumulés les uns sur les autres dans un désordre fantastique.

M. Ponto ne s’expliqua pas davantage, et il continua les jours suivants à jeter des chiffres sur son papier ; il y avait tant de zéros à la suite les uns des autres que la secrétaire intime Hélène, qui montrait toujours presque aussi peu de goût pour l’arithmétique, en avait des éblouissements ! Et M. Ponto s’entourait de volumes de statistique, de mémoires sur l’as-