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LA MUNICIPALITÉ PARISIENNE ET LA RÉVOLUTION. 137 latif « s’il veut enfin sauver la patrie ». Paris, menacé d’une subversion totale’par le manifeste de Brunswick, si le château est forcé ou insulté, relève le défi et tourne en grondant autour des Tuileries. La reine n’ose plus coucher au rez-de-chaussëe. Les Marseillais sont arrivés le 30. A l’Hôtel de Ville, Danton élabore avec les délégués des sections l’adresse de déchéance que Petion lui-même porte à l’Assemblée le 3 août. Le maire refuse d’obéir au Département et au décret d’annulation des arrêtés de la section de Mauconseil. Le 6, le ~OMïteur porte ceci « Les assemblées des quarante-huit sections sont permanentes. » L’Assemblée législative, qui vient d’absoudre La Fayette (8 août), est, pour ainsi dire, prisonnière. Robespierre et Chabot tonnent aux Jacobins èt les députés de la droite courent risque de ’la vie. Petion se lave les mains de ce qui va se passer, car, dit-il, la garde nationale est composée de citoyens et forme un corps « délibérant » depuis la permanence des sections. D’ailleurs, on se défie du maire etles chefs du mouvement le consignent à l’Hôtel de Ville, d’où les objurgations de Mandat réussissent à grand’peine à le faire sortir pour l’amener un moment aux Tuileries (nuit du 9 au 10 août).

C’estalors que se forme la Commune révolutionnaire, en vertu d’un simple arrêté de la section des QuinzeVingts, pris à cinq heures du soir et qui réclamait « la nomination de trois commisaires par section pour se réunir à la CoMimuMe et aviser aux moyens prompts de sauver la chose publique ». Vers minuit, des émissaires portèrent cet arrêté aux autres sections, et, bien que beaucoup d’entre elles, à cette heure tardive, ne fussent constituées que par quelques