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158 HISTOIRE.

fn",rnr m~~>~h~nrl~ 6ni(’_iAl"~ rcni âfnianl’, r~anR femme, marchands épiciers, qui étoient dans leur boutique, et avoit brûlé sur eux l’amorce d’un fusil dont il étoit armé et qui étoit chargé ; que les nommés Poirier. Gautier fils, cordonnier et ouvrier, et Chevrier, composant cette patrouille, en avoient fait leur rapport à l’officier de garde ;

Le Directoire du département de la Mayenne a arrêté, après avoir entendu le procureur général syndic, qu’il seroit pris toutes les mesures capables de rétablir le bon ordre et la tranquillité publique dans la ville d’Ernée qu’étant nécessaire de faire un exemple qui puisse intimider les malfaiteurs, et de poursuivre la punition des coupables connus, il dénonçoit au juge de paix d’Ernée et à ses assesseurs lesdits Raigaigne, Bertrand et le Dauphin (a raison des faits précités).

Au fanatisme religieux qui agitait les masses, comme aux temps les plus troublés du xvi" siècle, se joignaient d’autres causes de désordre, notamment la crise des subsistances, la crainte de la faim. « A chaque canton ou commune, a écrit M. Taine il faut son pain, son approvisionnement sûr et indéfini. Que le voisin se pourvoie comme il pourra ; nous d’abord, ensuite les autres. Et, par des arrêtés, par des coups de force, chaque groupe garde chez lui les subsistances qu’il a ou va prendre chez les autres les subsistances qu’il n’a pas. » Les blés ne circulent plus parce que les municipalités sont forcées de taxer le pain. Les fermiers cachent leurs grains pour ne pas être contraints de le vendre à perte ou pour éviter les réquisitions violentes. Ils ne vont plus aux marchés ou n’y portent que juste ce qu’il faut pour ne pas être dénoncés et pillés comme accapareurs. Ceux qui vont s’approvisionner aux marchés, en 1. La Révolution, t. I, p. 330.