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LE CLERGÉ ET LA, MUNICIPALITÉ D’EtiNÉË. 161 i.–n

d’E)’ne’6 les /’emMfs Luigre et Grousset, ~<<s BoM~t’o’, Laigre et Dt-Oi/er fils, Fcttfgue : et G)’ot ;SMf fils, lew’s complices et adhérents, à raison des faits SM~mettMoK~ëx, L’arrêté ajoute que, « aussitôt les mandats d’arrêt décernés contre les accusés, il sera envoyé, sur la première réquisition, une force armée suffisante pour les faire mettre à exécution ».

Après la haine des prêtres contre la Révolution, après la disette et la faim, le recrutement militaire ne contribuait pas dans une faible mesure à soulever. les passions des habitants de l’Ouest, depuis que, le 20 avril 1792, la France avait voté la guerre aux rois, et que les rois, de leur côté, s’étaient rués sur la France. Les masses parisiennes, en forçant les portes des Tuileries le 20 juin, avaient donné un avertissement brutal à la cour, coupable d’applaudir à nos premières défaites de Tournai et de Mons, et de tendre la main à l’étranger. De fait, la situation était terrible. Des nuées de volontaires, pleins d’enthousiasme, mais peu disciplinés pour lutter contre l’invasion, un chant sublime, la Af~’Mi~a~e, et c’était tout ! Ni ordres, ni approvisionnements, ni unité dans le commandement. Dans les provinces, chaque Directoire agissait isolément, en général dans un esprit peu sympathique à la Révolution. On le vit bien au nombre des adresses contre-révolutionnaires que les administrations départementales envoyèrent à l’Assemblée après le 20 juin ; on le vit bien à l’attitude du Directoire de Paris, qui suspendit Petion et Manuel. Pour briser toutes ces malveillances et sauver la France qui s’abîmait dans l’anarchie gouvernementale, la Législative avait proclamé, le

22 juillet, la Patrie en a’6 !M~e ? Le décret mettait