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162 HISTOIRE.

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toutes les gardes nationales en activité ; le nombre d’hommes à fournir par chaque département devait être fixé par l’Assemblée !e Département et le District en feraient la répartition dans un délai de trois jours, les hommes de chaque canton auraient à désigner entre eux ceux que le canton enverrait au cheflieu du District pour recevoir la solde, la poudre et les balles.

L’arrêté du Directoire de la Mayenne en date du 21 août 1792 nous apprend comment ces mesures furent accueillies dans le district d’Ernée Vu différentes lettres à nous adressées, desquelles il résulte que quelques ennemis de la chose publique semblent s’être concertés pour exciter des troubles et empêcher l’exécution de la loi du 22 juillet dernier, de la délibération du Département qui fixe le nombre d’hommes que doit fournir chaque district, tant pour le complettement du bataillon de volontaires que pour la formation de cinq nouvelles compagnies et le complettement de l’armée de ligne, ainsi que de la délibération du district d’Ernée, qui a fait la répartition de son contingent entre chacun de ses cantons ; que environ trois cents particuliers de Montaudin et Larchamp s’étoient réunis contre les citoyens des paroisses de Levaré et Saint-Berthevin, qui s’étoient présentés pour concourir à former le nombre d’hommes exigé du canton ; qu’ils les avoient maltraités et obligés de s’enfuir en menaçant de tuer le premier d’entre eux qui s’offriroit pour servir sa patrie ; que les commissaires même avoient été exposés de manière à ce que la prudence leur avoit fait un devoir de renoncer à remplir leur mission, et qu’il leur étoit devenu impossible de rédiger sur les lieux un procès-verbal .de ce qui s’étoit passé qu’entre autres, le nommé Louis Charlot, demeurant au lieu de la Charbonnière, paroisse Montaudin, avoit commencé la rébellion et à élever la voix contre les ordres des commissaires que près de deux cents dés révoltés s’étoietit portés dans la cour de la damë Lêmêtayer-ChamporinaIs, dans le