Page:Robiquet - Histoire et Droit.djvu/176

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE CLERGÉ ET LA MUNtClPALITÉ D’ERNÉE. 169 .1 11- 1- o_ 1- L_.c_ ,1.F 7.,

seroit d’avis de la laisser briser, mais qu’au surplus, et à la force n’y ayant plus de loi, l’on pouvoit l’ouvrir, ce qui, sur-le-champ, fut exécuté que chacun ensuite prit les cartouches et que la troupe se mit en marche pour SaintHilaire. Autre procès-verbal rédigé le lendemain de celui susdaté par la municipalité de Saint-Hilaire, lequel constate qu’en vertu de la loy du 28 août dernier, elle avoit fait procéder au désarmement des citoyens suspects de son territoire et déposer les armes trouvées chez eux dans la maison commune ; que les commandants de la garde nationale de Chailland et de Saint-I ;ermain-le-Guillaume, à la tête d’environ deux cents hommes, armés de fusils, piques, broches, fourches et brocs, étoient venus, ledit jour 13 septembre, au bourg de Saint-Hilaire qu’ils étoient entrés dans la maison commune, y avoient compté les armes qui y étoient déposées, et qui consistoient en dix-huit fusils et une bayonnette, du nombre desquels dix étoient destinés pour monter la garde, un pistolet et une broche à rotir ; qu’ils avoient demandé la permission d’entrer au corps de garde, ce qui leur fut accordé qu’en étant à sortir, ils ont été, eux commandant et gens de leur troupe, chez plusieurs citoyens qu’ils ont pris chez Michel Machard, officier municipal, neuf onces et demie de poudre à canon, avec un pistolet dont il avoit fait déclaration chez le nommé Beillard, marchand, qui étoit lors absent, une gourde avec deux livres et demie de poudre et une livre de postes ( ?) ou environ que de la ils s’étoient répandus dans la campagne, y avoient désarmé plusieurs particuliers qui avoient déclaré leurs armes, formant dixhuit fusils et cinq pistolets, au greffe de la municipalité, croyant qu’elles y seroient en sûreté, mais que lesdits commandants, étant revenus avec leur suite, sur les six à sept heures du soir, entrèrent de force au corps de garde et emportèrent la majeure partie des fusils et pistolets ; que même ils avoient désarmé quelques citoyens qui étoient lors de garde, desquelles armes la municipalité demande la restitution

Vu sur le tout l’avis du district d’Eraée ; considérant que les faits énoncés par les procès-verbaux ci-dessus sont