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CORRESPONDANCE DE BAILLY ET DE LA FAYETTE. 191 ~1-

d’infanterie, soit de cavalerie, pour assurer la tranquillité de Paris et pourvoir à sa sûreté. Je me suis bien souvent plaint, à l’ordre, de l’inexactitude avec laquelle on fait celles d’infanterie. Je le répéterai encore aujourd’hui, et j’espère que mes représentations auront l’effet que nous devons en attendre l’un et l’autre.

Je vous observerai que la cavalerie a encore beaucoup de monde dehors ; qu’elle fournit journellement 3 piquets, dont un de 25 hommes pour la garde du Roi, qui a constamment deux patrouilles de nuit et deux vedettes à la porte du Roi le piquet a l’Hôtel-de-Villo est de même force. Je viens de donner des ordres à M. de Rhullières pour que ce piquet ait aussi une patrouille de jour et deux de nuit ;- celui de l’Assemblée nationale, qui est de 20 hommes, ne peut rien détacher et est là à poste fixe ; le reste de la cavalerie de service est reparti par détachement de 8 hommes dans les anciens corps de garde, et j’ai recommanJé à M. de Rhullières de surveiller avec le plus grand soin l’exactitude de leurs patrouilles il y a eu un temps où le service extraordinaire auquel la cavalerie était obligée, était si considérable qu’elle ne pouvait pas fournir à un seul corps de garde mais il rentre de temps en temps des détachements et bientôt nous pourrons non seulement garnir les anciens corps de garde, mais même les augmenter beaucoup.

Ce n’était pas seulement à Paris qu’il fallait réclamer le concours de la garde nationale. La municipalité la mettait en réquisition pour protéger les convois de blés et les magasins établis jusqu’en Picardie. C’est ainsi qu’à la date du 17 novembre 1789, La Fayette, sur la demande de Bailly, envoie un détachement d’infanterie à M. Le Fèvre de Gîneau, chargé d’établir un magasin au château de Ham. Le 13 du même mois, Bailly se fait l’écho des plaintes du chapitre de Paris qui signale « la dévastation des bois qui lui appartiennent à Sucy-en-Brie et 1. Le piHfige des bois les ptus voisins de Paris passa d’aitleurs