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demande pour l’empêcher qu’on lui accélère un détachement de la garde de Paris. Ces actès de pillage compromettaient gravement l’approvisionnement de la capitale. La Fayette en convient et, par lettre du 15 novembre, promet de prendre des mesures. Mais les voies les plus fréquentées de la capitale avaient bien besoin aussi de la police. Bailly écrit, le 14 décembre 1789, au commandement général qu’il n’y a point de corps de garde dans l’étendue des boulevards. Il fait remarquer que « si personne ne veille sur cette promenade, elle sera bientôt dégradée et que les chevaux, les voitures passent, à ce qu’on lui a dit, par les contre-allées La Fayette mit deux corps de garde à Chaillot et aux Champs-Elysées (lettre du 12 décembre 1789) 2. Mais il avait aussi des en habitude. C’est ainsi que, le 13 octobre 1790, Bailly signale a La Fayette « les dégâts commis dans le bois de Romainville La maréchaussée reçut l’ordre d’y faire circuler des patrouilles le plus souvent possible. Le 27 octobre, la mairie signale les dévastations commises au bois de Vincennes. On emporte du bois par charretées ». La Fayette répond, le lendemain, qu’il enverra des patrouilles et prendra, d’accord avec le maire, d’autres mesures, s’il y a lieu. Le 7 novembre 1790, la municipalité de Passy se plaint des dégâts qui se renouvellent dans le bois de Boulogne Bailly demande a La Fayette d’ordonner des patrouilles de cava)erie. 1. Il se commettait aussi des vols, favorises par l’absence de surveillance sur les boulevards. Bailly en signale un, par lettre du 28 décembre 1789 ; il avait eu lieu dans la boutique d’un fourreur « et, ce crime restant impuni, dit le maire, il est a craindrc qu’on se porte a en commettre de plus grands . Cela n’empêcha pas les desordres de se reproduire. Par lettre du 6 avril 1790, Bailly demande qu’on place un poste de six il huit hommes au bas de Chaillot parce que les malintentionnés guettent le moment du passage des patrouilles et savent adroitement en saisir les intervalles pour faire leurs coups Dans une’ autre lettre, datée du 21 mai de la même année, le maire prie La Fayette d’augmenter la garde des Champs-Elysées Les plaintes réitérées. Monsieur le marquis, de vols et de désordres