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2.14 HISTOIRE.

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Dans un billet, daté du 1S juillet, Gouvion indique au maire toutes les précautions militaires qu’il a prises pour protéger l’Assemblée nationale. En dehors de la garde nationale, il avait même mis en réquisition « des forts de la Halle, des plumets, des hommes avec des piques, des forts du port au Blé, tous gens sûrs, dont les commandants de bataillon lui répondent ». Mais, dans une note du même jour, le major général avoue « qu’il ne sait à quel point compter sur la troupe. qu’il a été obligé de renvoyer des hommes qui étaient en réserve, attendu que les têtes fermentaient sur le décret de ce matin ». Il termine en disant « Je suis toujours prêt à tout faire, mais mes moyens sont épuisés a.

Le 16 juillet, à une heure et demie du matin, Bailly écrit à La Fayette la lettre suivante, dont le ton est plus ferme que le langage du chef de la garde nationale M. de Sillery, Monsieur, sort de chez moi. Il m’informe qu’un très grand nombre de personnes se sont portées hier soir aux Jacobins et y ont annoncé le projet d’un grand rassemblement au Champ de Fédération pour y signer une pétition qu’ils doivent porter en force à l’Assemblée nationale. Je vous prie, Monsieur, de vous mettre eK état de la t’ecer~M* avec des forces suffisantes. Je sais que vous êtes déjà instruit de ces détails. Vous jugerez quel peut être, en effet, ce rassemblement et ce que la circonstance exige de précautions. Ne pourriez-vous pas réunir autour de l’Assemblée la cavalerie, les chasseurs soldés, les enrôlés des frontières, et faire garnir de canons toutes les avenues de l’Assemblée et des Tuileries ? Notre ordre d’hier vous autorise, en cas de besoin, à battre la générale, et je le renouvelle autant que cela peut-être nécessaire. Un mouvement extraordinaire exige des précautions extraordinaires. Quand nous les aurons prises, quand nous serons dans un