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CORRESPONDANCE DE BAILLY AVEC NECKER. 239 a_evnnni,r. ro_·n n"

de 680000 francs que Bailly avait demandé le 19 mars dans le dessein de « venir au secours des pauvres ouvriers sans travail et d’empêcher les matériaux destinés au pont de se détériorer o. Mais les 50 000 francs sont en papier « Quant à du numéraire effectif, écrit Dufresne, il m’est impossible de lui en procurer, car je suis moi-même aux expédients pour cela ». En juillet 1790, la mairie et le Trésor sont tellement épuisés que Dufresne écrit, le 23, à Bailly « Il est nécessaire, monsieur, si la Ville a réellement besoin de secours, que vous obteniez un décret de l’Assemblée nationale qui l’accorde et qui en fasse la somme ». De temps à autre, on annonce pompeusement à l’Hôtel de Ville une largesse royale. Le 20 septembre 1790, par exemple, M. Dufresne fait savoir aux sections que le roi, ayant eu l’occasion de donner de l’ouvrage aux ouvriers ébénistes du faubourg Saint-Antoine, qui se plaignaient d’en manquer, Sa Majesté a autorisé une distribution gratuite d’objets mobiliers entre les 48 sections de la capitale.

DISTRIBUTION DE CHAISES, LITS, TABLES ET COUCHETTES. Vous connaissez, messieurs, les secours que la bienfaisance du roi verse depuis longtemps sur les pauvres de la capitale. Un des moyens qui ont paru propres à rendre ces secours utiles à l’industrie a été d’occuper les ouvriers en bois et en ébénisterie du faubourg Saint-Antoine, qui manquaient d’ouvrage. Parmi ceux qu’ils ont faits, il y a déjà une quantité de chaises de paille, de tables, de lits de sangle et de couchettes qui pourraient être, aux approches de l’hiver, d’une ressource précieuse pour les pauvres. Sa Majesté touchée de cette considération et toujours disposée à donner à ses sujets des marques de bonté, m’a autorisé à faire une répartition gratuite et égale de ces meubles