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finirent par admettre dans leurs rangs les ex-conventionnels jacobins, auxquels ils promirent de les adjoindre à la nouvelle Convention dont la liste était déjà dressée. Cette fusion de tous les éléments terroristes donnait au mouvement une vitalité redoutable. Les babouvistes pouvaient compter sur le concours actif de l’ex-général Rossignol, qui jurait, dans la .réunion du 12 floréal, « de faire tomber les têtes comme la grêle sur celui des généraux Fion, Lami, Merle, Parreau, Louis, Chevalier, Doppet ; des adjudants généraux Massard, Jorry, Fabre, etc., sans compter nombre d’officiers subalternes. Enfin, la légion de police, composée en majorité d’ex-gendarmes jacobins, faisait cause commune avec les babouvistes.

III

Le gouvernement allait-il pouvoir résister à l’assaut terrible qui se préparait ? La Constitution de l’an III avait créé un pouvoir exécutif hybride, composé d’éléments disparates. Si l’on met à part les médiocrités Letourneur, honnête capitaine du génie ; Reubell, un des négociateurs du traité de paix avec la Hollande, et La Revellière-Lépeaux, estimable débris du parti girondin, rêveur naïf qui a donné sa mesure dans ses Mémoires, deux hommes se trouvaient face à face dans le Directoire, Carnot et Barras. Le premier, éliminé d’abord par les girondins et les thermidoriens à cause de sa participation aux actes du Comité de Salut public, avait été nommé péniblement par les deux Conseils pour remplacer Sieyès, non