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284 li, -HISTOIRE.

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Rossignol », et, dans un autre rapport’ «Le directeur Barras m’est plus que jamais suspect. Il a fait réitérer à Rossignol qu’il priait le Comité d’insurrection de lui envoyer un homme de confiance, parce que, dit-il, au moment de l’insurrection, il veutpasser au faubourg Saint-Antoine, avec une partie de l’état-major, prévenant, au surplus, qu’au cas qu’on ne lui envoye pas l’homme qu’il demande, il n’en irait pas moins se jeter dans les bras du peuple ».

Mais voici, sur le rôle de Barras, un autre document d’une bien autre importance une lettre à Babeuf lui même par son ami Charles Germain, à la suite de l’entrevue que ce dernier eut avec Barras le 30 germinal an IV 2 « Tu as dû savoir par Darthé ou autres, écrit Charles Germain à Babeuf, que j’étais appelé chez Barras ce matin 30 germinal. J’ai eu une audience du directeur ; je l’ai laissé venir ». Et Germain, qui était fort intelligent, donne une analyse de sa conversation avec Barras, en reproduisant « autant que possible ses propres termes ». Après des considérations assez vagues sur les dangers que courait la patrie, par le fait des royalistes, le directeur voulut savoir de son interlocuteur ce que pensaient « les patriotes prononcés et les patriotes. Nous savons, dit-il, qu’ils préparent un mouvement. Les bonnes gens ! le zèle les abasourdit. Ils vont se faire prairialiser, tandis que, pour sauver la patrie, il ne faut que MM~emtCH’yMe ?’ M. Barras ajouta et ici on sent que Germain donne les paroles et jusqu’au ton même – « Comme vous autres, je sais, moi, que 1. Archives nat., f, 4279.

. /&M., F’ 4277.