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pourquoi plusieurs de ces révolutionnaires « ne pouvaient supporter dans Barras l’un des principaux auteurs du 9 thermidor, dont le luxe et la prodigalité les offusquaient ». D’autre part, Barras apprit que le Directoire était informé de tous les détails de la conspiration par les agents de la police secrète, et notamment par Grisel, qu’il appelle dans ses Mémoires l’tH/ame G~seL Aussi, dès qu’il vit que les babouvistes allaient être arrêtés, qu’ils étaient, perdus, il se hâta de sortir du jeu. Soutenu énergiquement par Reubell, qui l’avait averti, il fit une scène violente aux autres directeurs. Il leur arracha une déclaration portant qu’ils n’avaient pas « donné créance aux bruits que la malveillance avait fait courir » et il annonça qu’il allait demander sa comparution devant les Cinq-Cents « pour obtenir une satisfaction publique ». Ne se souciant pas de se diviser au moment du péril, les autres directeurs apaisèrent Barras, et lui promirent qu’aucune accusation ne serait portée contre lui.
L’arrestation de Babeuf eut donc lieu sans difficulté le 21 floréal an IV, par les soins de d’Ossonville, inspecteur général près le ministère de la police généralet. Le même jour, les principaux conjurés, notamment Germain, Darthé, Didier, Ricord, Laignelot furent mis sous la main de la justice, et renvoyés, deux jours après, devant le directeur du jury d’accusation du département de la Seine.
C’est aussi le 21 floréal que fut arrêté Drouet, qui était membre des Cinq-Cents ; mais la présence d’un 1. Voir notre communication à la Société de !Y/ ;s<Otre de la .Reuolution, dans la Revue de cette Société, numéro du 24 avril 1895.