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L’ARRESTATION DE BABEUF. 321

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!’}ur le surplus des cartons et des papiers qui sont en 

profusion dans cette chambre, il a été apposé des scellés, à la garde desquels j’ai provisoirement établi deux gardiens, pris parmi le nombre de cavaliers qui ont assisté à cette opération, et jusqu’à ce qu’il en soit autrement ordonné. Ces opérations terminées, les prévenus ont été placés chacun dans une voiture de place et transférés, sous bonne escorte de cavalerie, au ministère de la police générale.

Le citoyen Jolly, dont j’ai parlé plus haut, avait parfaitement rempli la mission dont .il s’était chargé pour les dispositions de la force militaire. Le concours du peuple était immense, mais tout s’est passé dans la plus grande tranquillité et le plus grand ordre. Et j’ai remarqué que le bruit répandu que c’était des voleurs et des assassins avait produit effet, car on criait B~ ;uo.’ Me ~tsse. : pas échapper ces voleurs, ces assassins !

Babeuf seul paraissait surpris de ce que l’on criait sur lui a :< uo~)-/ Peut-être ne l’aurait-il pas été, si on se fût contenté de crier à l’assassin, puisque, d’après ses projets, il lui fallait faire tomber trente mille têtes. D’OssoxvfLLE.

On sait le reste. Babeuf, à cause de la présence de Drouet parmi les conjurés, fut traduit devant une Haute-Cour, constituée à Vendôme. A la suite de longs débats qui durèrent depuis le 5 octobre 1796 (’M vendémiaire an Vj jusqu’au 26 mai 1797 (7 prairial an V), il fut condamné à mort ainsi que Darthé, et subit sa peine, avec son ami, le lendemain, 8 prairial. Les élections de germinal an V venaient de donner la majorité aux royalistes dans les deux Conseils. Les deux hommes qui avaient abattu Babeuf, Carnot et Cochon, furent vaincus à leur tour, au 18 fructidor (4 septembre 1797) les directeurs Carnot et Bar-thélemy, Cochon, l’ancien ministre de la police, furent condamnés à la déportation, avec 53 membres