Aller au contenu

Page:Rocca de Vergalo - Les Livre des Incas, 1879.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES AMES AILÉES 19 Et, révolté, je ris de celle Qui me protège et me défend. Si je la vois, mon coeur se fend... Eh bien ! je veux mourir puisque ma foi chancelle ! II Joignez-vous dans l’espace, et faites-vous sentir, Soleils morts, planètes flambantes ! Fixez-vous, étoiles tombantes, Dans la nuit de mon repentir ! Les rêves massifs de mon âme Vous suivront dans l’éther lointain. Espoir ingénu du matin, Ce soir l’expérience étouffera ta flamme. Nous vivons tous sur terre ainsi, En proie aux plus folles chimères ; Les ivresses les plus amères Sont bien celles que nous aimons le plus aussi. Et comme le coeur se dilate Eperdûment dans sa prison 1 Il n’est pour lui point d’horizon, Il se trouve Al’étroit dans l’espace écarlate.