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Page:Rocca de Vergalo - Les Livre des Incas, 1879.djvu/33

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LA SOIRÉE DE NOVEMBRE Le coeur de l’homme est un livre immense aux sept sceaux Plein de petits secrets ; moins il bat, plus il change. ÉROS Ton passé, ton présent, n’est qu’un long chant d’amour, O cher et malheureux poète ! Mais ta lyre est sans tache et ton nom est honnête, Et nous allons tuer le Temps avec humour. Regarde, tout sourit ; écoute, tout murmure, Tout chante comme au renouveau, Et je sens souvent des frissons dans mon cerveau, Tant la nature est belle et tant la joie est mûre. Jeune ami, l’heure sonne ; allons nous amuser ; Il est nuit, le plaisir t’appelle ; Et tu vas rencontrer plus d’une blonde, belle, Impatiente, et qui ne sait rien refuser, Souris à ton nouveau destin, laisse ton âme i A Dieu, qui peut la surveiller ; Mais ton immense coeur vierge qui va veiller, Livre-le tout entier aux désirs de la femme, LE POÈTE Je t’appartiens et je te suis. Je veux aimer Beaucoup, jusqu’à noircir ma vie, Car je n’ai pas trouvé la femme que j’envie Et je veux dans ses bras jouir et blasphémer. J’aime et je veux aimer de l’amour qui dévore, J’ai des besoins que j’ai créés ;