bien. L’homme violent est un tyran en horreur
à la nature et à Dieu, qui n’admettent que
l’accord de la sympathie des âmes. Dans les
lois de ce chef dont nous avons parlé, lois
exposées par les personnages les plus sages de
cette nation et les plus inspirés de l’esprit
prophétique, on trouve un décret où l’un de ces
derniers, législateur très-remarquable et passant
pour communiquer avec Dieu, énumérait les
péchés du peuple, en les menaçant tous des
châtiments les plus sévères. Quand il en vint à
la pédérastie, il n’éleva contre elle aucune
plainte ; il se contenta de réprouver comme
maudits ceux qui déserteraient les enfants de
la nation pour s’attacher aux enfants étrangers :
Et pueris alienis adhæserunt ! s’écrie-t-il avec
indignation.
„ Si c’était un crime de les abandonner, c’était donc un acte méritant et vertueux de les rechercher, et comme nous devons notre amour aux nôtres plutôt qu’aux étrangers, délaisser les premiers pour se donner aux autres, c’était violer les lois de la nature. En leur reprochant donc tout commerce avec les