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DE M. DES ROCHES.

ſouuent que ie ſuis ennuyee de voſtre orgueil, ie le haſte de vous chaſſer des belles perſonnes, en qui vous eſtiez preſque adoree, de ſorte que vous eſtes contrainte de vous retirer chez quelque laideron. Iev. Soit que nous demeurions auec beaux, ou laids, touſiours ie leur plais, & touſiours, vous les faſchez. Vieil. Il eſt vray que ie ſuis penible à quelques vns pource qu’ils ont mal vſé de vous, en vous donnant pour cõpaignie les voluptez deſordonnees, qui ſont cauſes, dõt ils ſouffrẽt apres les extremes douleurs, pour leſquelles ie reçoy blaſme ſans en eſtre coupable. Voila donc l’origine de leurs maux & des miens, ſ’ils euſſent eu la ieuneſſe moderee, ils ſentiroient la vieilleſſe paiſible. Iev. Vous reprenez autruy des fautes que vous faictes, ſçait on pas bien que vous eſtes haye, pource que vous dérobez toutes beautez, & toute gaillardiſe, d’vne affection trop pire que celle des autres latrons, car ils peuuent vſer de l’argent qu’ils prenent, & vous ne ſçauriez que faire des graces que vous emportez. Vieil. Auſſi n’en veux-ie rien faire, que les chaſſer de place en autre, mais ceux qui font exceſſifs m’auancent de paſſer chez eux. Iev. Voire dea, & ſi traictez vous la terre innocente, comme les citoyens d’elle, apres que ma faueur l’a reueſtue de robe neufue, & que ie luy ay faict produire toutes ſortes de fleurs, herbes & fruicts pour la