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DE M. DES ROCHES.

uotiõ : car ils ſ’adreſſerent premieremẽt aux threſors faignant de vouloir retrancher les ceremonies, comme celuy qui voulant corriger la pompe d’Apollon, & celle d’Eſculape, oſta la robe de l’vn, & la barbe de l’autre : mais ie prie Dieu que ce qu’ils deroberent dans cette pauure ville leur ſoit comme l’Or de Toulouſe, aux ſoldats de Cépio. For. Ie ſuis bien contẽte qu’il aduiene ainſi quand ie les auray eſleuez vn peu plus hauts, afin que le ſaut leur ſoit plus difficile à prendre. Ver. Non ie vous fuplie, ne les abuſez point d’auãtage, vous auez trop fait pour eux, auſſi bien ne vous en ſçauẽt ils point de gré, mais aidez moy doreſnauãt à deffẽdre Poëtiers ; ie ne ſeray pas enuers vous ingrate de ce plaiſir, & fuiuant la couſtume des Spartins ſacrifiõs aux Muſes eſperant que noſtre bien-faict ne fera pas enſeuely dedãs l’oubly. For. Ouy, mais de tout ce que nous ferons de bien l’honneur vous en ſera dõné & ie demeureray ſans louange. Ver. Nõ feray ie vous en aſſeure, tout ainſi que les anciens auoient apris de faire vn meſme temple à Pollux & Caſtor, encor’que Iupiter fut pere de l’vn, & Tyndare de l’autre, ainſi veux ie que nous ſoyons honorees toutes deux enſemble, combien que ie me reconnoiſſe pour la treſ-aymee fille de Dieu, & vous pour ſa ſeruãte. For. C’eſt la raiſon que l’obeiſſe à la fille de mon maiſtre : mais fortune peut elle faire quelque choſe de