raiſonnable. Ie crain demeurant auecque vous de perdre mon nom & d’oublier mes effects ordinaires. Ver. Ha que vous n’auez garde, auſſi bien ne vous ay-ie pas cherché à ceſte intention, c’eſt pour m’ayder à garder Poëtiers que ie vous demande, & pour eſtre nuiſante à ceux qui luy voudroyẽt nuire : Car faiſant mal ſelő voſtre aduis à ceux qui luy en veulẽt faire, vous ferez biẽ : cõduiſez dõc toutes leurs entrepriſes au rebours de ce qu’ils deſirent : cependant venez ouyr vne Oraiſon que ie veux preſenter à Dieu, & vous l’accõpaignerez d’vn autre ſ’il vous est agreable.
Ô ſeigneur dont la prouidence
Tient tout en ſon obeiſſante,
Preſtez nous, Dieu ſouuerain,
Voſtre heureuſe & puiſſante main.
Afin que nous puiſſions deffendre
Ce peuple icy qui veut eſpandre
Sa vie, ſon corps & ſon cœur,
Sacrifiez pour voſtre honneur.
Ayez ſoing des femmes gentilles,
Gardez bien les pudicques filles,
Preſeruez les hommes auſſi
Qui de voz bontez ont ſouci.
Si quelque ennemy ſe trauaille,
Pour ruiner noſtre muraille,