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DE M. DES ROCHES.

paraiſon de toy à Mercure & maintenant tu te compares au Soleil. Le P. Nõ fay point, mais ie te compare à ſon fils : or voyons donc comment tu te porteras en ton nouveau meſtier : ô Dieu que tu trauaille ! ô Dieu que ie crain que tu me faces prendre le ſaut ! La M. Non feray, non, tiens toy bien ſeulement. Le P. Eſcoute qui eſt-ce qui nous menace. La M. C’eſt la bouche de noſtre maiſtre, mon Dieu que ferons nous, La B. Et qu’eſt cecy, qu’eſt cecy, quel meſnage faictes vous canaille que vous eſtes ? Voulez vous peruertir l’ordre du Createur qui nous a mis les yeux en la plus haute partie de nous, afin que par eux nous viſſions ſes plus excellentes œuures : ſus ſus que chaſcun de vous ſe range en ſa place accoutumée & me dittes qui a commencé ce deſordre. Le P. C’eſt la main, qui ſe plaignant de ſa conditiõ enuie l’honneur que vous me faites. La B. Mais qu’eſt-ce qui luy manque pour ſon traictemẽt à cette ingrate ? le Seigneur à qui nous ſommes n’est pas pluſtoſt leué, qui la paſſe ſur la teſte qui eſt la plus noble partie de luy, & bien ſouuẽt luy faict tenir vn peigne d’yuoire pour luy agencer les cheueux. La M. C’eſt pour luy faire ſeruice. La B. Se trouuant aux cõpaignies des ſçauans ou des ſeigneurs, tout ce qu’il voit de remarquable il le declaire à ſa main qui bien ſouuent le met par eſcrit. La M. C’eſt pour luy faire honneur. La B. S’il voit quelques belles Dames il veut que ſa main leur oſte le