prochés sans se prendre l’un pour l’autre d’une certaine affection. C’est ce qui arriva, peu à peu, de son côté surtout. Il m’admirait parce que je n’étais pas comme lui. Il me disait :
— Tu es fort, toi !…
les yeux brillants d’orgueil d’avoir un
ami vigoureux. J’essayais de lui répondre :
— Toi, tu es sage !…
Mais ce n’était pas tout à fait la même chose : il le sentait bien, le pauvre garçon, et baissait la tête sous mon éloge, comme si la sagesse lui semblait lourde. Une ou deux fois même, il me dit, pour s’en excuser :
— Je ne peux pas faire autrement !
Quant à Mme des Pleiges, je ne sais si le temps attaquait sa grâce, sa fraîcheur, sa beauté : pour moi, elle demeurait pareille à elle-même. Mais telle n’était pas l’opinion générale ; et je me rappelle qu’un jour, Mme d’Ormoise, — qui, par