Page:Rodenbach – La Vocation, 1895.djvu/112

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pour accomplir sa promesse. Mais il continuait à être dans le monde comme en exil, usant ses jours monotones, les occupant à quelques recherches et à des travaux sans ardeur, tout tourné vers Dieu, et ne laissant apparaître un peu de contentement sur son mélancolique visage que lorsqu’ils allaient à l’église, que l’orgue vibrait, que les offices se déroulaient. Le reste du temps, il semblait dans l’attente.

Quant à Wilhelmine, il en éprouvait plutôt une impression d’inquiétude, de malaise, comme d’une personne trop profane, surtout depuis le soir où elle était venue en toilette de bal.

Mme Cadzand se rendait compte de tout cela ; mais elle espérait quand même. Est-ce qu’on ne continue pas jusqu’au bout à espérer ce qu’on désire ?