Page:Rodenbach – La Vocation, 1895.djvu/138

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pas cela qui fait l’horreur du tombeau ?

Elle comprit qu’un bien faible espoir lui restait, à voir le nouveau genre de vie plus sévère que Hans avait adopté, depuis les renseignements obtenus du Supérieur des Dominicains.

Même la grâce adorable de Wilhelmine, si doucement complice, échoua. Le cœur de Hans n’avait pas parlé, ne parlerait jamais.

Avec elle-même déjà, il se montrait plus froid, plus détaché. Il ne l’accompagnait qu’à la messe de Notre-Dame, chaque matin. Le reste de la journée, sauf aux repas, elle ne le voyait plus. Il s’isolait en des méditations, des lectures pieuses, surtout les sermons de Lacordaire et d’autres Dominicains. Il se préparait ainsi à la prédication, qui est l’occupation et la gloire de ces religieux… Il écrivait des discours, des homélies. Il parlait parfois tout haut dans sa chambre, ce dont Mme Cadzand, un jour qu’elle y était entrée, s’effraya d’abord, le voyant debout qui gesticulait, semait des paroles devant la fenêtre ouverte… Comme saint François