Page:Rodenbach – La Vocation, 1895.djvu/185

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de se pleurer ! — affadissait l’air, tournait le cœur.

Tout à coup Mme Cadzand entendit du bruit, le craquement d’une boiserie. Était-ce une des stalles du chœur où avait prié quelque chanoine, identifié avec l’ombre ? Ou d’un confessionnal dont le pénitent, qu’on n’avait pas soupçonné, se relevait ? En effet, une minute après, Mme Cadzand vit une forme d’homme se détacher, plus foncée sur l’obscurité, approcher, s’agenouiller. Elle faillit pousser un cri ! Elle venait de reconnaître Hans. Oui, Hans était là ! Hans n’était pas parti. Et les canaux… Ah ! non, non, les cygnes seuls habitaient les canaux. Hans vivait. Hans était là près d’elle. Il s’était confessé, voilà tout. Il priait.

La mère était folle, délirante. Elle aurait crié de joie dans l’église. Elle dut se faire violence pour ne pas appeler son fils à voix haute, son fils retrouvé, sauvé… Hans ! Hans !

Maintenant tout le mystère s’éclaircissait. Elle avait bien vu, depuis un