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Page:Rodenbach – La Vocation, 1895.djvu/191

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ÉPILOGUE


Les années ont passé. Hans aujourd’hui avoisine la trentaine. Il habite encore avec sa mère, à qui il n’a plus jamais parlé de sa vocation. Il est toujours aussi pieux, assidu aux offices, ardent à la prière ; mais, depuis la chute, il s’est jugé inexorablement perdu pour la divine Élection. Certes, d’autres, qui ont péché et se sont repentis, sont néanmoins entrés dans les blancs cloîtres, les préaux frais, les cellules closes où l’Esprit habite. Les scrupules, qui l’ont arrêté au seuil, ont l’air d’être excessifs pour ceux qui ne savent pas ce qui s’était passé entre Dieu et lui. Dieu ne l’avait