Aller au contenu

Page:Rodenbach – La Vocation, 1895.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


VI


Hans avait avancé en âge, parcouru toutes les classes du collège dont il était l’exemple et l’orgueil. Ses maîtres le choyaient, auraient bien voulu l’accaparer. Précieuse recrue pour les ordres. D’ailleurs Hans ne s’acheminait-il pas à la vie religieuse dès le seuil de son adolescence, par sa piété tout exceptionnelle. À coup sûr, Dieu ne lui avait octroyé la grâce d’une telle ferveur que pour marquer qu’il l’appelait, qu’il le désirait pour son service. Hans le croyait, quand il méditait sur son avenir, quand ses maîtres, en de fréquents entretiens, l’engageaient à bien prier, à bien invoquer les lumières du Saint-Esprit pour obtenir cette faveur essentielle et décisive dans la vie : connaître sa vocation.