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Page:Rodenbach – La Vocation, 1895.djvu/84

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III


Souvent aussi, en ces promenades obligées pour la santé de Hans, ils cheminaient au long des quais, dans le gai voisinage de l’eau. Mme Cadzand préférait ces flâneries en ville. Quand ils allaient vers la campagne, dans la disparition des maisons, seuls les clochers de Bruges émergeaient encore, occupaient les horizons. Or il semblait que leur présence alors n’était pas que matérielle, qu’ils allongeaient en même temps de l’ombre sur la pensée de Hans, recommençaient leur emprise.

En ville, au contraire, dans le labyrinthe des rues tournantes, les clochers ne s’apercevaient pas de partout, interceptés par les toits et les édifices. Aussi Hans paraissait se reprendre, être plus libre, s’affranchir d’eux et du