Page:Rodenbach - La Mer élégante, 1881.djvu/13

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Mon cher Poète,


Vous avez bien voulu, dans une lettre exquise, me demander « une préface, où je vous présenterais à votre patrie. »


Combien ce mot m’a touché ! Elle est hospitalière, votre patrie flamande. Les poètes la connaissent ; ils y trouvent, aussi bien que les savants, des auditoires pleins de cordialité. Mais ces auditoires vous ont applaudi ; qu’ai-je besoin de vous présenter ? En vérité vous exercez encore l’hospitalité en me faisant votre gracieuse demande, et c’est m’offrir une place à votre foyer que me donner la première page de votre livre. Je vous en remercie.