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VIII
L’eau morte, certains soirs, vibre de cantilènes.
Ah ! les flûtes, aux trous d’ombre, des longs roseaux !
Les Cygnes et le Soir y modulent leurs peines,
Musique en blanc et noir, éparse au fil des eaux,
Mais où le blanc domine à telle heure opportune
Où l’on voit tout à coup intervenir la Lune,
Par peur que la blancheur ne soit humiliée.
Les Cygnes vont faiblir… Elle est leur alliée !
Et, combattant le trop d’influence du soir,
Elle descend dans l’eau, dont elle est coutumière,
Et, sur les flûtes des roseaux, on peut la voir
Appliquer en rêvant ses lèvres de lumière.