Page:Rodenbach - Le Règne du silence, 1901.djvu/151

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XIII

Les cloches dans le ciel ont assez de nuances
En pleurant les décès, pour chanter les naissances ;
Les cloches, ce mobile et divin truchement,
Versant comme des pleurs sur un enterrement,
Effeuillant comme des bouquets sur les baptêmes.
— Urnes de lilas blancs ! — urnes de chrysanthèmes ! —
Tantôt on y perçoit les bruits d’un corbillard
Qui s’en irait dans la banlieue et le brouillard ;