Page:Rodenbach - Le Règne du silence, 1901.djvu/212

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VIII

Dans le silence et dans le soir de la maison
A retenti le carillon de la pendule.
On ne sait si joyeux ou triste, un air ondule :
Tantôt le chapelet de l’heure en oraison ;
Puis ce semble un oiseau si peu viable et frêle
Qui se baigne et qui joue avec des perles d’eau ;
Puis du verre qui pleut mêlé de fer qui grêle ;
Étincelles de bruit sous un vague marteau,
Musique d’une noce au retour, clopinante
Qui monte un escalier tournant, et disparaît ;
Bruit de verres choqués, cristal qui se lamente,
Grelots de la folie-oh ! Valses, vin clairet,