Aller au contenu

Page:Rodenbach - Le Règne du silence, 1901.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
20
LA VIE DES CHAMBRES.


Or le miroir cruel les attire. Voici
Qu’elles virent dans l’air vers la clarté du piège,
Croyant l’espace libre en ce cadre transi
Dont le leurre recule un chemin qui s’abrège.
Mais toutes, arrivant près du miroir blafard,
Où leur illusion voyait une fenêtre
Ouverte à l’infini, sur l’infini peut-être,
Y sentent éclater leur cristal plein de fard…
— Symboles de la fuite éparse de nos Rêves
Qui vont vite mourir au fond des glaces brèves.