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Page:Rodenbach - Le Règne du silence, 1901.djvu/43

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27
LA VIE DES CHAMBRES.


XIII


Quand on rentre chez soi, délivré de la rue,
Aux fins d’automne où, gris cendré, le soir descend
Avec une langueur qu’il n’a pas encore eue,
La chambre vous accueille alors tel qu’un absent…

Un absent cher, depuis longtemps séparé d’elle,
Dont le visage aimé dormait dans le miroir ;
Ô chambre délaissée, ô chambre maternelle
Qui, toute seule, eût des tristesses de parloir.