Page:Rodenbach - Le Règne du silence, 1901.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



 
I

Dans l’aurore s’éplore un octobre des pierres.
Le vent vindicatif, après tant de saisons,
— En des jours gris, des jours de souffrances plénières
Ébranle la langueur des anciennes maisons
Dont le front se lézarde en rides de vieillesse.

Sombres murs avancés en âge ! Vieux logis
De qui l’âme s’attarde aux rideaux défraîchis,
Branlants de souvenirs et perclus de tristesse,
Qui tamponnent avec de la mousse à leur flanc
La blessure au sang vif des briques s’éraflant ;