Page:Rodenbach - Les Tristesses, 1879.djvu/115

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Mignonne au front pudique et tendre,
Nous nous aimons d’un amour pur,
Et dès longtemps, triste à t’attendre,
J’entrevoyais tes yeux d’azur.

Comme une étoile lente à naître
Qu’un pâtre attend sur des sommets,
Tu m’éclairais sans me connaître,
Sans te connaître je t’aimais.