Page:Rodenbach - Les Tristesses, 1879.djvu/119

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À F. Le Play.





Les hommes autrefois avaient des foyers stables ;
On gardait la maison où sa mère mourait ;
Et, quand d’autres enfants naissaient, on se serrait
Moins à l’aise, mais plus unis, aux mêmes tables.

Les meubles très anciens étaient de vieux amis :
Les fauteuils allongés et les chaises massives
Où jadis tricotaient les aïeules pensives,
Le soir servaient d’asile aux enfants endormis,