Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/110

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Vague contagion de son halo placide,
Accroissement de ses linges de Sacré-Cœur…

Or c’est assez pour que l’ombre enfin s’élucide,
L’ombre dont le malade a peur comme un enfant ;
Car dans la chambre où naît cette clarté recluse
Il semble qu’un peu de clair de lune s’infuse.
L’ombre d’abord dans les angles noirs se défend ;
Mais bientôt elle cède en de minimes luttes ;
La veilleuse empiète, élargit ses volutes ;
Et la chambre gagnée est plus claire au milieu.

Lors le conflit s’achève en fantasmagories :
Reflet des meubles ; vols d’ombres trop agrandies
Charbonnant le plafond d’un vague camaïeu…
Or le malade aussi que la clarté ranime
Sent ce reflet en lui des choses d’alentour
Et le jeu noir de toute cette pantomime
Imageant son cerveau dans l’attente du jour.