Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/109

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


III

Doux réconfort qu’une présence de veilleuse
Si calme, dans la chambre, et l’air dévotieuse ;
Œil vigilant que le malade sent sur soi ;
Lumière humble ; discret dévouement qui se voile
De porcelaine ou de cristal, et s’y tient coi ;
Clarté qui s’atténue : on dirait une étoile
Dans de l’eau ; dans du tulle inviolable, un lis ;
On dirait une hostie en feu dans un ciboire.
Elle a l’air si lointaine et comme de jadis !
C’est à peine si l’ombre autour d’elle se moire
Et se dilate en une argentine pâleur,