Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/163

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IV

Quelques femmes, dans leurs prunelles sensitives,
Ont des ombres et des lueurs alternatives ;
Il y fait noir ou clair à leur guise ; on dirait
Derrière la cloison transparente des tempes
Qu’on baisse tour à tour et qu’on monte des lampes.
Au fil des yeux dormants quelle est cette forêt
Dont les arbres, qu’on ne voit pas, mirent leurs palmes
Et leurs cimes, une minute, en frissons calmes ?
Dentelle obscure dont ils sont passementés,
Franges, ombre qui vient de quelque rive adverse,
Ô regards par cette ombre éphémère éventés !
Une autre fois, quel ciel intime s’y renverse
Dont