Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/187

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Que leur font ces yeux froids ombrés de cils soyeux ;
Abîmes de tristesse ! Yeux en qui se balance
Le repos des petits enfants qui ne sont plus.
C’est là que flotte, avec des flux et des reflux,
Ce qui subsiste d’eux, reflet, sillage ou cendre…
Et dans les yeux de leurs mères, dans ces yeux d’eau,
Ils dorment, enfonçant leur immortel fardeau
Qui transparaît et, lent, continue à descendre !