Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/229

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I

Donc on a l’air de vivre et de mirer la vie,
Et d’être une eau docile où le couchant s’enflamme,
Une eau candide où le matin se clarifie,
Comme si l’Univers cessait au fil de l’âme.

Oui ! c’est vrai que notre âme est pleine de reflets :
Arbres, visages, ciels, maquillant sa surface,
Et les astres qui sont comme des feux follets,
Et tout ce que la vie à sa surface enchâsse.